Chungking Express

Publié le par Ingrid

De Wong Kar Wai

Synopsis

Quatre destins se croisent: une mystérieuse tueuse à l'imper beige et aux lunettes de soleil rencontre un flic qui attend désespérement le retour de sa petite amie (en mangeant des ananas périmés) et une employée d'un petit restaurant tombe amoureuse d'un autre policier qui est lui aussi célibataire.

Le film est structuré en deux parties : deux histoires d'amour parallèles, celles de deux policiers venant de vivre une rupture amoureuse. Mais il s'agit surtout de deux histoires sur la solitude et la difficulté d'être seul dans une grande ville. Deux histoires reliées entre elles par un lieu géographique : un snack bar.

Chungking Express est visuellement impressionnant et le scénario est bourré de détails inventifs et poétiques : le personnage de Takeshi Kaneshiro qui collectionne les boites d'ananas périmées portant la date de sa rupture amoureuse, le personnage de Faye Wong s'introduisant chez l'homme qu'elle aime pour y faire le ménage et redécorer l'appartement, scrutant les draps à la loupe pour y trouver les cheveux d'une éventuelle concurrente…

Comme toujours la photographie et les couleurs sont splendides, le cadrage  et le montage impressionnant. Pour la course poursuite qui ouvre le film (on est scotché dès le 1er plan), Wong Kar-wai jongle entre images floues exagérées, accélérées, ralentis et arrêts sur images et c'est tout Hong Kong qui défile sous nos yeux en quelques secondes.

Bien que la première partie interprétée par Brigitte Lin et Takeshi Kaneshiro ne soit pas sans intérêt, c'est la seconde partie interprétée par le maaagnifique Tony Leung et Faye Wong, dans son rôle de serveuse amoureuse d'un de ses clients qui reste dans les mémoires.

C'est une habitude chez Wong Kar-wai, la musique joue un grand rôle, quasi narratif.  On retiendra California Dreaming des Mamas & Papas que l on retrouve dans la seconde partie du film.


Bon bref ! 

Les images et la réalisation sont superbes, les acteurs sont superbes (dans tous les sens du terme), la construction du film est superbe. Pour peu qu'on possède une once de sensibilité on ne peut que savourer la vision de ce film tout en douceur. Ces hommes et ces femmes qui se croisent, les histoires d'amour qui se font et se défont, et bien entendu les petits détails qui gravitent autour de l'ensemble, détails qui sont autant de messages à la fois simples et profonds. Détails sur lesquels se jouent beaucoup de choses, comme c'est le cas dans la vie d'ailleurs.

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De Wong Kar Wai :  "Les deux histoires sont indépendantes, ce qui les rapproche c'est qu'il s'agit de deux histoires d'amours. Je pense que beaucoup de citadins ressentent des choses très fortes et parfois n'ont personne à qui les exprimer. C'est quelque chose qu'ont en commun les personnages du film.Tony parle à un savon, Faye vole des choses chez Tony et aime ranger les affaires des autres, et Takeshi a ses ananas. Ils projettent tous leurs émotions sur certains objets. Seul le personnage de Brigitte Lin n'a pas de sentiments. Elle doit travailler encore et encore. Pour elle, sa survie est plus importante que les émotions"

Publié dans Art - Culture

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R
yes chungking, de la bombe.
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